mercredi 18 avril 2012

Brève de cinéma

parce que parfois, à mes moments perdus, je suis ouvreuse...


Mardi 17 avril, 15h00

Entre une petite femme à l'air revêche accompagnée d'un petit garçon d'une dizaine d'années. Elle se rue vers le comptoir.

- Vous avez le programme ?
- Oui, juste là madame.
- Pourquoi les horaires c'est pas les mêmes que dans le journal ?!

Le ton est extrêmement désagréable. Cependant, au début au moins, on essaie de garder notre calme. Le caissier me jette un regard en biais. Je me rapproche. La projectionniste aussi.

- Si, normalement, ce sont les mêmes.
- Non, j'vous dis que dans l'journal y'a écrit autre chose !
- Alors ils se sont trompés.
- Vous pourriez faire un effort quand même !
- Vous savez, madame, nous on n'y peut rien. Il faut prendre le programme. Sinon, il est sur internet aussi...

Elle n'écoute même pas la deuxième partie de la phrase.

- Oui mais moi j'habite à vingt minutes d'ici, je vais venir rien que pour prendre le programme ! Quand même !
- Sinon, on le met aussi dans les boulangeries et dans certains magasins dans toute la ville.
- Oui mais moi, ma boulangerie, ils l'ont fermée et maintenant ils sont en train de la détruire. Vous pourriez faire quelque chose quand même. Je n'ai même plus de boulangerie.

On se regarde, en silence. L'un de nous risque :

- On n'y peut rien... à la fermeture de votre boulangerie...

Elle devient insultante et sort en claquant la porte. Son fils glisse en partant :

- C'est vraiment de la merde, ce cinéma !



Alors s'il-vous-plaît, continuez d'aller au cinéma mais soyez gentils avec ceux qui y travaillent. C'est (presque) comme ça tous les jours...

samedi 7 avril 2012

4. Le Rendez-Vous (étape 2)

POLE EMPLOI, MON AMOUR
Chapitre 4
Le Rendez-Vous (étape 2) 


J'attends donc, me morfondant pour la deuxième fois de la matinée dans la salle d'attente - le hall d'entrée , que le "collègue-ANPE" vienne me chercher.
Je suis agréablement surprise de constater qu'il m'appelle par mon vrai nom, au contraire de sa collègue qui persistait à m'appeler "Courtois". Nous nous dirigeons de nouveau vers la "salle couloir" où j'avais été reçue quelques instants auparavant. Il se dirige vers un poste, se rend compte qu'il est occupé. Nous allons donc au suivant. Un peu penaud, il m'explique qu'ils n'ont pas de bureau vraiment attribué alors, il font comme ils peuvent...
Je m'installe et tout recommence. Présentation, "projet de vie" et compagnie.
La conversation ressemble à s'y méprendre à celle que j'ai eu avec le pauvre garçon qui a assuré mon appartement quelques mois auparavant :

     - Alors... dans quel métier vous souhaitez trouver du travail ?
     - Je suis auteure.
(Silence gêné, il toussote pour se donner de la contenance.)
     - Ça... ça existe ?
(Soupir de ma part : même dans les cases à cocher sur le site de Pôle Emploi, ça existe !)
     - Oui, ça existe.
(Soudain éclair de compréhension dans les yeux de mon interlocuteur. Avant même qu'il n'ouvre la bouche, je sais déjà la question qu'il va poser.)
     - Ah ! Vous êtes intermittente du spectacle !
     - Non, je ne suis pas intermittente du spectacle.
(Et puis, d'abord, intermittente du spectacle, c'est pas un métier, c'est un statut... Mon conseiller me regarde, l'air un peu perdu.)

Il finit par se reprendre et m'adresse un grand sourire. Il m'explique qu'il est bien content d'avoir un auteur parmi ses clients : ça va le changer un peu. Il ajoute qu'il faut que je comprenne qu'il ne me servira pas vraiment à grand chose de plus qu'à gérer deux ou trois détails administratifs.
Bon, ça c'est dit.
Je lui demande tout de même si je peux lui poser une question concernant une formation que j'ai repérée et que Pôle Emploi pourrait peut-être m'aider à financer. Fuyant, il me renvoie vers sa "collègue-ASSEDIC". Quand je lui explique que je lui ai déjà posé la question et qu'elle m'a renvoyé vers lui, il esquisse un sourire gêné. Je vais devoir demander un rendez-vous spécifique pour cela. Je lui demande le délai. Honnête, il m'avoue qu'en ce moment, il y en a pour deux mois. "Mais, ajoute-t-il, vous pouvez aussi venir sans rendez-vous." Je comprends vite que si je veux rencontrer quelqu'un sans rendez-vous, il va me falloir venir tous les jours pendant deux mois... Au temps pour ma formation : elle commence justement dans deux mois et demi et les inscriptions seront closes d'ici deux mois. Tant pis !
D'un air enjoué, il me demande si j'accepte de recevoir des mails de Pôle Emploi. Oui, après tout, pourquoi pas...
Il griffonne deux ou trois mots sur une feuille de papier. Je sens bien que l'entretien est terminé.
Avant de le laisser me guider jusqu'à la sortie, je lui demande ce que je fais du dossier que j'ai dans les mains et qui n'est pas à mon nom. Il hausse les épaules. C'est le domaine de sa collègue. Je peux essayer de barrer le nom et de mettre le mien à la place. S'ils refusent le dossier, je n'aurai qu'à en remplir un autre.
Il me serre franchement la main et claironne "A bientôt !"

Je repars un peu dépité et avec l'impression de ne pas avoir avancé d'un iota. "A bientôt" ? Le plus tard possible alors.
Sur le chemin qui me ramène chez moi, un souvenir d'enfance refait surface : Astérix et la maison des fous... oui... comme à chaque fois que j'ai affaire à un service administratif...

mercredi 4 avril 2012

Le copinage de la semaine : Clément Variéras

Je vous parlerais bien de ces dernières semaines, des ateliers, etc. Mais l'heure est tardive et je suis fatiguée.
Il y a cependant quelque chose qu'il faut que je vous signale : Clément Variéras, ami et compositeur de talent, tente de sortir son premier album.


 Pour ce faire, il passe par Ulule. C'est ainsi vos souscriptions qui lui permettront de réaliser son projet. Vous pouvez écouter quelques unes de ses compositions sur la page de l'appel à souscriptions. Je vous encourage vivement à y faire un tour. Pas besoin d'être riche pour devenir mécène. Chacun peut participer à la hauteur de sa bourse et de ses envies.

Avis aux amateurs de musique !

mercredi 28 mars 2012

Signature à Nantes

La tête plongée dans des ateliers d'écriture en milieu scolaire dont je vous parlerai peut-être plus tard, je n'ai pas vraiment le temps d'écrire de post en ce moment.
Je voulais toutefois vous signaler que je serai en signature pour ma pièce, Elégie, dimanche de 15h à 17h au Château des Ducs de Bretagne, à Nantes.


Vous pourrez aussi en profiter pour visiter l'exposition Nantaises au travail. Nous serons le premier dimanche du mois et l'entrée sera gratuite pour tous.
A dimanche !

mercredi 7 mars 2012

Paris, ses gris, ses orangés...

... ou le plaisir d'une ombre précise qui ne touche pas aux toits de zinc et de la lumière d'un coucher de soleil.


Parfois, ça a du bon de vivre au sixième !